À la Une: un incendie cause la mort de 11 personnes à Wintzenheim dans l'est de la France

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« Piégés par le feu. » Voilà ce qu’on peut lire en Une du Parisien/Aujourd’hui en France. Ce jeudi 10 août, une grande partie de la presse française est consacrée à cet incendie qui a détruit, hier mercredi « à l’aube un gîte de Wintzenheim », où dix adultes « atteints de légers handicaps mentaux » et un de leurs accompagnateurs ont trouvé la mort.Hier matin, c’était « la stupeur et la désolation » qui régnaient en Alsace. « L’incendie s’est attaqué aux plus faibles, peut-on lire, au moment où ils étaient le plus vulnérables : encore plongés dans leur sommeil. [...] Le scénario du drame, implacable, semble s’être déroulé sur un temps très court » ; lorsque les premiers pompiers arrivent, aux alentours de 6h45 il est déjà trop tard.Si les douze personnes qui dormaient au rez-de-chaussée ont réussi à quitter le bâtiment, la plupart des occupés de l’étage, sont restés prisonniers des flammes. Auprès du Parisien, Sarah imagine que son frère, l’une des victimes, devait être très heureux de partir en vacances en Alsace. Elle n’avait pas eu de nouvelles ces derniers jours. « C’est horrible de penser à ce qu’il a dû vivre », s’effondre-t-elle. À l’heure actuelle, elle ne connaît pas les circonstances exactes du décès de son frère, car l’enquête ne fait que commencer. Alors que la Première ministre Élisabeth Borne, qui s’est rendue sur place, a promis de faire « toute la lumière » sur ce drame.Ce qu’on lit dans Libération, c’est que pour moment, c’est « compliqué d’avancer des éléments ». Le commandant de l’opération de secours appelle à la prudence, quand, dans la ville, de la conformité des lieux au matériau utilisé, « plusieurs rumeurs ont commencé à tourner » sur les raisons de cet incendie aussi rapide. Nathalie, une voisine, son petit garçon dans les bras, assure avoir d’abord entendu « les tuiles craquer, puis le bois tomber ». Elle rappelle qu’avec « Colmar à côté, les montagnes pas loin, les marchés de Noel, ce gîte est très souvent plein ».« C’est tout un secteur qui est en deuil »Celui du handicap. Une responsable d’association de vacances adaptées, comme celle concernée par le drame, avance dans les colonnes du Figaro que depuis 25 ans qu’elle travaille dans le milieu, « un drame comme celui-là n’est jamais arrivé ».Dans La Croix, Sébastien Bort, vice-président du Conseil national des loisirs et du tourisme adapté, espère que ce drame ne jettera pas « le discrédit sur les vacances adaptées, des vacances organisées avec un encadrement strict et un souci constant de la sécurité », assure-t-il. Sébastien Bort rappelle que ces vacances représentent une avancée majeure pour les personnes handicapées, « une façon de les faire sortir du champ institutionnel et familial ». Il souligne l’immense émotion qui touche l’ensemble du secteur.PollutionProvoquée par les déchets du tabac, de véritables « bombes écotoxiques », nous dit Le Monde ce jeudi. Chaque année sur la planète, ce sont 4 500 milliards de mégots qui sont jetés au sol et qui se retrouvent dans nos rivières et océans. Alors, « été après été, les opérations de sensibilisation se répètent » dans les villes qui entourent le Bassin d’Arcachon en Gironde : des panneaux qui supplient de ne plus jeter son mégot, jusqu’à l’installation de nouvelles poubelles de plage, ou encore la distribution de cendriers de poche. Rien n’y fait, « la plage reste un cendrier géant ».Le Parisien s’intéresse aussi à la pollution au plastique cette fois, avec cette étude publiée le 7 août dans la revue Nature géoscience qui estime que les quantités de plastiques rejetées dans les océans seraient moins importantes qu’estimées jusqu’à présent, sauf que : pas de quoi se réjouir selon Marina Levy, directrice de recherche au CNRS : l’étude ne comptabiliserait que les débris flottants, alors qu’une multitude de particules coulent dans les fonds marins, parfois invisibles à l’œil nu. Et ces données restent énormes. Il y aurait 3,2 millions de tonnes de plastiques flottant dans l’océan. Chaque année, l’homme en ajouterait 500 000 tonnes, près d’un camion de déchets plastiques qui se déverserait chaque minute.Hommages à Sixto RodriguezLa mort d’un « ressuscité », titre Libération, Sixto Rodriguez « redisparaît ». Le musicien de Detroit, « passé sous les radars » dans les années 1970 mais adulé en Afrique du Sud et en Australie, avait été rendu mondialement célèbre grâce au documentaire Sugar Man qui retraçait son histoire, sorti en 2012. Lui le chanteur oublié, « aussi talentueux que floué, comme tant d’autres génies estourbis par une industrie musicale pas toujours hantée par les scrupules », souligne Libé.Pour d’obscures raisons, Sixto Rodriguez, ou du moins, ses chansons, « étaient plus célèbres en Afrique du Sud, que les Rolling Stones, raconte la légende ». Lorsque l’équipe du documentaire retrouve sa trace pour raconter cette légende, il « a depuis longtemps remisé ses rêves de gloire scénique pour gagner sa croute comme ouvrier ». Il aura finalement le droit à une tournée internationale à 70 ans, bien que déjà usé physiquement.« Cette fois-ci, Sixto Rodriguez est mort », dit Le Figaro, pour qui le chanteur restera « à jamais ce loser magnifique revenu d’outre-tombe, par la grâce d’un phénomène cinématographique. »

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