À la Une : retour sur la mort d'Evgueni Prigojine

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La mort d'Evgueni Prigojine fait encore ce matin la Une des journaux français. « Du président américain au citoyen russe lambda, personne ne se dit surpris », nous dit Le Figaro, qui ajoute que « dans la Russie de Vladimir Poutine, la mort brutale d'un "traître" désigné n'est qu'une question de temps. Pour Evgueni Prigojine et ses accolytes de la milice Wagner, cela a mis deux mois, jour pour jour, après un coup de force militaire aux relents de putsch ». C'est ce que Le Figaro appelle le « poutinisme éclairé ».Le journal se projette aussi dans l'avenir et juge que « l'armée russe pourrait remplacer les miliciens de Wagner en Afrique ». Vladimir Poutine l'a dit au sommet des Brics : « la Russie entend approfondir ses liens avec les pays africains » et « on s'oriente vers un remplacement des privés par des officiels », selon une source sécuritaire française citée par Le Figaro. Libération, de son côté, affiche en Une, une photo de Vladimir Poutine près d'un hublot, probablement dans un avion, et titre ironiquement : « Un accident est si vite arrivé  ». Le journal s'interroge également sur l'avenir du groupe paramilitaire et affirme « qu'en Afrique, Wagner survivra à son créateur ».Depuis le coup de force de Prigojine le 24 juin, « nul doute », nous dit Libération, « que le Kremlin a entrepris une réorganisation de l'écosystème Wagner. Le groupe changera peut-être de nom. L'armée ou les services de renseignement le contrôleront d'un peu plus près. D'autres sociétés paramilitaires russes proches du pouvoir reprendront peut-être une partie de ses activités. Mais le réseau militaro-mafieux en Afrique perdurera sous une forme ou une autre ».« Un acte de représailles »Deux autres journaux, la Croix et l'Humanité font aussi leur Une sur la mort de Prigojine. La Croix : « la mort d'Evgueni Progojine, deux mois après sa mutinerie, envoie un message glaçant aux élites russes ». « La Russie se transforme en un État voyou, dont le chef ne peut survivre que par l'élimination de ses opposants et la peur qu'il inspire à ses propres partisans.»Quant à l'avenir des paramilitaires russes en Afrique, « la mort de Prigojine ne devrait pas changer la donne en Centrafrique et au Mali ». La Croix a interrogé le spécialiste Thierry Vircoulon, pour lequel cette disparition pourrait toutefois « marquer un coup d'arrêt ». « On comprend sur place que faire appel aux russes, c'est devenir dépendant des luttes de pouvoir à Moscou. »Enfin, de son côté,l'Humanités'interroge « innocemment » : « à qui profite le crash ? » Le journal proche du Parti communiste cite en premier « certains sites en ligne et réseaux sociaux qui évoquent une mise en scène orchestrée par le chef mercenaire pour « s'évaporer » ». Un ancien ambassadeur de France en Russie, évoque parmi les causes possibles de sa mort, « un acte de représailles de l'armée de l'air russe, ou du FSB ». Enfin, dit-il, « il existe une dernière hypothèse dont on ne parle pas beaucoup et qui mettrait Kiev en cause ». On l'aura compris, l'Humanité ne veut pas suivre la ligne des autres journaux français et se refuse à pointer du doigt Vladimir Poutine, dont le nom n'apparaît même pas dans son article.Règlements de compteRien à voir avec la Une du Parisien - Aujourd'hui en France. « Trafic de drogue : la terrible impuissance », titre en Une le journal. « Trois jours après la mort par balles d'un enfant de dix ans, un jeune homme de dix-huit ans a été, lui aussi, abattu dans le quartier Pissevin à Nîmes », dans le sud de la France. Les habitants racontent un quotidien éprouvant : « le jour où le petit garçon a été tué », « des balles ont atteint des appartements au 5e et 12e étage », raconte un père de trois jeunes enfants, « ça veut dire que même chez nous, on n'est pas en sécurité ».Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est attendu sur place ce vendredi. « Il va pouvoir se montrer devant les caméras, persifle-t-on avec une moue dubitative », raconte Aujourd'hui en France. Les habitants qui ne font pas vraiment confiance aux forces de l'ordre arrivées en renfort. « Vous verrez, demain, elles seront reparties », déplore une mère de famille.« Rubiales prend la porte »Enfin dansl'Equipe, « Rubiales prend la porte ». « Après cinq jours de polémique, le président de la Fédération espagnole de foot va présenter sa démission ce midi, lors d'une Assemblée générale extraordinaire », raconte l'Equipe qui rappelle que dimanche, Luis Rubiales avait embrassé de force, sur la bouche, une joueuse de l'équipe féminine de football, après la victoire de l'Espagne en finale de la Coupe du Monde. « Rubiales pensait pourtant pouvoir s'en sortir », nous dit l'Equipe, il avait encore des soutiens, en milieu de semaine, mais c'est fini. Le gouvernement espagnol se disait prêt à agir. « Finalement, ce ne sera pas nécessaire », conclut l'Equipe.

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