À la Une: les ministres français ont des devoirs de vacances

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« Vacances j’oublie tout ». Pour l’exécutif, pas vraiment. D’après Le Figaro, malgré leurs trois semaines de repos, ce sera des « congés studieux » pour les membres du gouvernement, « selon de strictes conditions fixées par Matignon », annonce le quotidien. Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu garde donc un œil sur la sécheresse, tandis que d’autres rendront visite à des professionnels de santé et que certains enfin prépareront, raconte Le Figaro, des programmes à présenter à la rentrée.Récit similaire dans Le Monde, qui pointe que saison estivale ou pas, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau « arrive en pleine crise de l’hôpital ». Va-t-il profiter des vacances pour réviser ? En tout cas, pour le journal, Rousseau est « le bon élève » et se prépare déjà à « l’échéance-clé, à l’automne, [...] du projet de loi de financement de la sécurité sociale ». Et il y a aussi, pêle-mêle, « la fuite des personnels, [...] la médecine générale [qui] joue son attractivité », les économies à réaliser « sur les médicaments » et « les arrêts maladie »… Bref, ces vacances permettent surtout de reculer pour mieux sauter.Le coup d’État au Niger, autre préoccupation des autoritésEt pour cause, alors que Paris avait fait de Niamey son nouveau partenaire privilégié au Sahel, le putsch a révélé une hostilité aux partenaires occidentaux. Ainsi, écrit le Monde, « la manifestation de soutien à la junte a viré à la contestation antifrançaise. [...] Critiquée pour son ingérence dans les affaires internationales africaines, la France s’efforce de ne pas apparaître en première ligne », analyse le quotidien. Même si, ajoute-t-il, « elle pousse la Cédéao à adopter une position de fermeté à l’égard de ce [coup] qui menace ses intérêts ».Sauf que la Cédéao justement, est, elle aussi, « en perte de crédibilité auprès des populations », souligne La Croix, car la plupart des chefs d’État qui y prennent des décisions sont eux-mêmes en manque de légitimité ». Or, conclut le journal, « il est essentiel que la Cédéao soit mieux représentée, [...] car une démocratie malade donne naissance à de nouvelles formes de populisme ».L’Église catholique en recherche d’un coup de neufEt pour y arriver, elle compte sur les Journées mondiales de la jeunesse qui démarrent aujourd’hui mardi à Lisbonne, « rendez-vous crucial pour l’Église catholique, qui n’a jamais eu autant besoin de visibilité », estime Libération. Ce rassemblement, sorte de « Catho Pride » ironise le journal, reste « le plus grand événement catholique au monde, [...] une utopie toujours vive », renchérit La Croix, même si le quotidien catholique l’admet, cet enthousiasme cache bien des angoisses, « surtout dans une société européenne largement déchristianisée » où la « jeunesse heureuse de prier (…) est archi-minoritaire ».Il ne faut pas s’y méprendre : loin de n’être qu’un « baromètre de santé du catholicisme », les JMJ ont aussi une dimension géopolitique majeure. La Croix rappelle ainsi que lorsque l’événement a été créé, « il s’agissait de faire rencontrer des jeunes de l’Ouest et de l’Est puis de faire participer des pèlerins du Sud », et aujourd’hui « de faire des jeunes des acteurs (...) d’une mondialisation plus juste ». Et Le Monde enfonce le clou : « Les JMJ relèvent (…) d’une forme de "glocalisation" : c’est un événement global, mais qui intègre des spécificités locales » en fonction du pays d’accueil. L’événement suit son temps donc. Alors forcément, une question se pose aujourd’hui : celle de l’écologie. Un nouveau défi pour les JMJ car, presse La Croix, « si la perception de la gravité de la crise écologique s’accentue, le modèle des JMJ peut vaciller ».ClimatQu’on ne s’y trompe pas, prévient Libé. Le temps a beau ressembler à s’y méprendre à celui d’un mois d’octobre morose, « la sécheresse continue de gagner du terrain ». Et le mois de juillet a été « le 18e mois d’affilée au-dessus des normales ». Surtout, ailleurs dans le monde, « les événements climatiques extrêmes s’enchaînent, alerte Le Monde, dans la vallée de la Mort, le thermomètre est monté jusqu’à 56 degrés, [...] en Chine, il a atteint 52 degrés, en Sardaigne 48 degrés ». Bref, tous les signaux sont là. Et même si « des petits pas ont été enregistrés » pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, « ils restent très en deçà de ce qu’il faudrait faire ». Alors le quotidien se fait menaçant : « À l’heure des comptes, personne ne pourra dire qu’il ne savait pas. »

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