À la Une: les membres de l'Otan unis et déterminés face à la Russie

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Unis et déterminés face à la Russie. C’est la volonté des 31 pays membres de l’Otan qui se réunissent ce mardi et mercredi à Vilnius en Lituanie. « Deux sujets vont dominer les débats, pointe La Croix : d’une part le soutien à l’Ukraine et sa relation avec l’Alliance, d’autre part le renforcement de la défense du flanc oriental de l’Otan face à la Russie. Principal défi pour l’Organisation : gagner la bataille du temps dans le "test de volonté" qui se joue dans la guerre en Ukraine entre les démocraties occidentales et la Russie. Car Vladimir Poutine mise sur la lassitude des opinions publiques occidentales, mais aussi sur une éventuelle victoire du camp républicain isolationniste à l’élection présidentielle de 2024 aux États-Unis et sur l’arrivée au pouvoir de dirigeants prorusses dans certains pays européens, comme la France. »Par ailleurs, relève encore La Croix, « l’Otan n’invitera pas l’Ukraine à adhérer à l’Alliance, mais elle lui proposera une voie vers l’adhésion. Un principe déjà tranché lors du sommet de Bucarest en 2008. Reste à définir les conditions et les modalités dans lesquelles cette adhésion pourrait avoir lieu. »Pas d’invitation formelle…En effet, c’est « un dossier brûlant », s’exclame Libération. « La France et la Turquie, qui ont changé d’avis, sont favorables à cette adhésion de l’Ukraine. L’Allemagne et les États-Unis sont plus réticents. "Je ne pense pas qu’il y ait unanimité au sein de l’Otan pour décider d’intégrer ou non l’Ukraine dans l’Alliance maintenant, en plein milieu d’une guerre", a ainsi déclaré dimanche le président américain Joe Biden. La perspective d’une invitation formelle lancée à Vilnius, qui risquerait d’entraîner l’Alliance dans la guerre, a été exclue par le secrétaire général de l’Otan. Mais lier l’entrée de Kiev dans l’Otan à la fin de la guerre risque d’inciter Vladimir Poutine à laisser celle-ci se prolonger indéfiniment. La formulation du communiqué, ainsi que les déclarations officielles des chefs d’État en fin de sommet, seront donc cruciales. »… mais un engagement sur le long termePour Le Figaro, « l’heure est venue de s’engager sur le long terme, en adressant un message de solidarité à Kiev et de résistance à l’impérialisme de Moscou. Il faut s’attendre à moult contorsions avant d’aboutir au communiqué final (de ce sommet de l’Otan) dont chaque terme devra faire l’objet d’un consensus. Pas d’adhésion immédiate, donc, de l’Ukraine, mais une perspective "après la guerre" (c’est-à-dire quand ?). Sans doute même pas une "invitation" officielle à ce stade. Au mieux un Conseil Ukraine-Otan et la promesse d’un soutien continu, pompeusement classés comme "garanties de sécurité"… »Reste que « l’Ukraine a gagné son ticket d’entrée », relève Le Figaro. Et « Poutine a créé la situation qu’il voulait à tout prix éviter : puisque nous en sommes là, autant assumer la responsabilité historique d’en prendre acte, estime Le Figaro, sans se mettre à couvert derrière les ambiguïtés. »D’ailleurs, précisent Les Échos, « en attendant que Kiev puisse se mettre à l’abri de l’article 5 de l’Otan, Paris, Berlin, Londres et Washington négocient en parallèle des garanties de sécurité supplémentaires pour inscrire le soutien à l’Ukraine d’une manière irrémédiable, afin de ne laisser aucun doute à Moscou. Il s’agit de planifier et de promettre des armements supplémentaires, y compris des équipements plus performants, à l’Ukraine dans la durée. Un soutien pluriannuel, le temps du conflit et même au-delà. »La Suède au seuil de l’OtanPar ailleurs, le processus d’adhésion à l’Alliance atlantique s’accélère pour la Suède… La Turquie a finalement donné son feu vert lundi. « C’est la fin d’un an d’obstruction turque, commente Le Monde, un grand soulagement pour la Suède et ses alliés occidentaux. Et l’épilogue d’une nouvelle folle journée de négociations tous azimuts avec le président Erdogan, véritable maître des horloges. Sans fixer de date pour un vote au Parlement turc, ce dernier a donné son feu vert de principe à une entrée de la Suède dans l’Alliance atlantique, en tant que trente-deuxième membre. En attendant la ratification, cet engagement représente une nouvelle déconvenue diplomatique pour le président russe, Vladimir Poutine, relève encore Le Monde, et la démonstration de l’unité des alliés de l’Otan. Il dessine aussi une ouverture du dirigeant turc – coutumier de ces revirements spectaculaires et contradictoires depuis vingt ans – vers ses alliés occidentaux, confirmant plusieurs signaux récents, à la suite de sa réélection, fin mai. »

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