À la Une: les manifestations anti-France au Niger
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Une photo publiée par Le Monde, celle d'un manifestant agitant un drapeau russe alors qu'un autre tient une pancarte sur laquelle est écrit en lettres majuscules « La France dégage de l'Afrique ». Dans le même temps, « l'étau se resserre autour de l'ancien régime », raconte le journal. « La chasse aux sorcières ne fait que commencer », craint un membre de l’entourage de Mohamed Bazoum, reclus, affirmant que certains ministres et conseillers de l’ancien régime sont actuellement « traqués » par les putschistes. Le Monde souligne aussi que pour « tenter de consolider son pouvoir, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a multiplié les signes de fermeté. Hier, il a coupé les signaux des médias publics français, RFI et France 24, et a multiplié les arrestations de cadres du régime de Mohamed Bazoum ».De son côté, Le Figaro publie lui aussi la photo des manifestants favorables aux putschistes qui ont défilé le 3 août dans les rues de Niamey, l'un d'eux brandissant une pancarte « La France doit partir ». Boubacar, un étudiant de 22 ans, est interrogé : « Nous célébrons la nouvelle indépendance du Niger, dit-il. La vraie indépendance, le jour où nous allons vraiment nous débarrasser des Français grâce au général Tiani ». « Si les Français ne sont pas capables de chasser les terroristes, qu'ils rentrent chez eux », ajoute un autre. À Niamey, raconte Le Figaro, « les habitants vivent à quelques kilomètres seulement des zones soumises à la prédation djihadiste ». « Ici, tout le monde a souffert, raconte une vieillarde. Chez moi, on ne peut même plus aller aux champs. »Dans Libération, un autre manifestant précise : « On n'en veut qu'à la France, pas à ses citoyens. On ne veut pas que les ressortissants français quittent le pays, seulement l'armée qui n'a rien fait ».Le pape François aux Journées mondiales de la jeunesseDes jeunes du monde entier sont réunis à Lisbonne, un moment de communion entre catholiques. Toutefois, l'invasion russe de l'Ukraine « empêche Russes et Ukrainiens de se croiser », raconte La Croix. 300 Ukrainiens environ ont fait le voyage, et « le drapeau ukrainien agit comme un aimant ». Beaucoup se pressent pour prendre une photo, en lançant des « Slava Ukraïni ! » pour « Gloire à l'Ukraine ! ».De son côté, la délégation russe ne compte que 16 jeunes, mais seulement une petite dizaine est de nationalité russe, les autres sont des étudiants étrangers. « Après quelques réactions négatives », ils ont décidé de ne pas brandir le drapeau russe. Une pèlerine russe d'origine ukrainienne se confie : « Nous avons croisé les pèlerins ukrainiens, mais nous n'avons pas osé aller les voir, nous avons peur de leur réaction. Je voudrais pourtant essayer de leur parler ».Le Liban, « trois ans après l'explosion à Beyrouth »En pleine page dans Libération, la photo du port de Beyrouth, en ruines. « Sans président, miné par une classe politique corrompue, touché violemment par la crise et avec des services publics en ruine, le pays connaît une situation encore plus grave qu'au lendemain des explosions du port de Beyrouth, le 4 août 2020 », nous dit le journal. Une lueur d'espoir toutefois : « Malgré le manque d'investissement de l'État et la faible affluence de fonds privés, la capitale libanaise se relève de ses ruines et reconstruit ses quartiers sinistrés grâce à la société civile, les ONG et les écoles d'architecture du pays ».Témoignage à l'appui, celui de Fadlallah Dagher, l'architecte qui a fondé une association et recueilli les dons de la diaspora, de la Fondation de France ou encore de l'Unesco. « Sa plus grande fierté ? La résurrection de la Maison bleue, qui symbolise à elle seule toute une part de l'histoire de Beyrouth, celle d'une ville portuaire, cosmopolite et raffinée, intellectuelle et commerçante. »Pour La Croix, c'est de la culture que vient l'espoir : « Trois ans après l’explosion du port de Beyrouth, créateurs, programmateurs, directeurs de salle aident les habitants à respirer et à s’imaginer un avenir dans un pays à la dérive ».Le compositeur et plasticien Zad Moultaka témoigne : « Dans la salle où est installée mon œuvre Ejecta, j’avais affiché une immense bande de papier vierge pour que les visiteurs y inscrivent ce qu’ils voulaient. En trois heures, elle a été totalement remplie de témoignages prouvant combien cette respiration artistique est nécessaire. Quand un pays manque de tout, ajoute-t-il, qu’il s’enfonce chaque jour un peu plus, les artistes s’interrogent forcément sur la légitimité de leur geste. Mais les visiteurs m’ont dit que, au contraire, cela leur faisait du bien, qu’ils ne le vivaient pas comme superflu ou décalé par rapport à la réalité quotidienne tellement précaire ».