À la Une: le mouvement catholique intégriste Civitas menacé de dissolution

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Civitas « dans le collimateur du gouvernement », titre Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui rappelle que Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a saisi le procureur de la République pour engager la dissolution du parti catholique intégriste. « L’antisémitisme n’a pas sa place dans notre pays », assure-t-il en réaction à une vidéo dans laquelle l’essayiste Pierre Hillard défend l’idée d’une déchéance de nationalité pour les Français de confession juive, lors des universités d’été de Civitas justement. L’occasion pour Le Figaro de dresser un peu le portrait de ce qui était d’abord une association « transformé en parti politique en 2016 ». Connu pour sa mobilisation « contre le mariage pour tous », ses militants s’étaient aussi fait entendre en manifestant contre un projet de centre d’accueil pour demandeurs d’asile dans une ville de Loire-Atlantique dont le maire avait été contraint de démissionner après des menaces de mort.Le quotidien évoque également la « dérive complotiste » de Civitas. Dans ses colonnes, le maitre de conférence Tristan Mendes France rappelle que le parti « a bénéficié du Covid pour augmenter sa visibilité, en se rapprochant de figures covido-sceptiques ». Pendant la pandémie, ses membres manifestaient devant des vaccinodromes contre les mesures sanitaires.De son côté, Libération se souvient également des pèlerinages de certains militants de Civitas à l’île d’Yeu, sur la tombe du maréchal Pétain.Toujours plus de dissolutionsUn outil, juridique, à la portée politique, titre le journal La Croix, qui lui aussi décrit Civitas comme un mouvement « à la double culture contestataire : celle de l’extrême droite, et celle de l’intégrisme catholique. » L’occasion aussi pour le journal de se pencher sur « la tendance » qu’a le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à « multiplier les dissolutions ». La Croix rappelle qu’en même temps que l’affaire Civitas, le Conseil d’État examinait un recours déposé par le collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre, lui aussi visé par un décret de dissolution. « Un coup à gauche, un coup à droite », résume La Croix : « Groupes islamistes, groupuscules d’extrême droite ou d’extrême gauche, le spectre des dissolutions est large. »On apprend notamment qu’au fil des décennies, les dispositions législatives ont évolué pour élargir le champ des organisations susceptibles d’être concernées par une dissolution. Un élargissement qui, selon Nicolas Hervieu, spécialiste du droit public, n’est pas sans danger : car « on laisse un plus grand pouvoir d’appréciation politique. Entre de mauvaises mains, cela devient très dangereux », estime-t-il. La Croix qui relève pas moins d’une trentaine de dissolutions récentes... Il y en avait eu beaucoup, notamment après l’assassinat en 2020 de Samuel Paty.Des interrogations au NigerLe journal Le Monde se demande quel sera l’avenir des routes migratoires après le coup d’État. « Une crise peut en cacher une autre », lit-on car le Niger joue un rôle de contrôle des flux de migrants vers l’Europe. Ce qui inquiète particulièrement l’Italie, dont les dirigeants multiplient les mises en garde contre une intervention militaire qui risquerait « d’aggraver le chaos sahélien ».Le Niger est aussi le sujet de la question du jour de La Croix : « Les sanctions contre Niamey auront-elles un impact ? » Le chercheur François Gaulme relève qu’il n’y a eu que très peu d’effet au Mali et Burkina Faso.L’amour des Français pour les piscinesCe paradoxe en première page de Libération ce mercredi matin : la multiplication des piscines privées, en France, alors que les pénuries d’eau et les sécheresses, se font, elles aussi, de plus en plus régulières. Notre pays « dispose d’ailleurs du deuxième parc mondial, derrière les États-Unis » avec 3,4 millions de bassins. L’occasion de remonter le fil chronologique de cette implantation des piscines, d’abord « synonyme de richesse », finalement démocratisé au début des années 2000.« La piscine privatise le plaisir de l’eau », un plaisir auquel de plus en plus de Français ont succombé pendant la crise du Covid « et ses confinements successifs ». Même si les pratiques évoluent, quand même : les bassins rétrécissent, et l’eau est réutilisée au maximum, alors que certains ont décidé d’aller encore plus vite : « Dans le Var, plus aucun permis de construire ne sera délivré dans les neuf villages du Pays de Fayence pour les cinq prochaines années, ni villa, ni piscine. ». Voilà qui est fait.En Isère, l’idée d’une « méga station de ski » abandonnée« La fin d’un vieux serpent de mer dont les origines remontent à 1987 », se souvient le Parisien. L’idée d’une liaison entre les deux plus grandes stations de l’Isère. Le projet a finalement été abandonné fin juillet. En cause : des raisons économiques mais aussi environnementales « car elle aurait nécessité d’importants travaux dans des espaces où la faune et la flore sont protégées ».Sur cette idée de méga station de ski, Frédi Meignan, vice-président de l’association environnementale Mountain Wilderness parle de « rêves de grandeurs du siècle dernier à contre-courant des enjeux actuels ». L’abandon de ce projet ouvre selon lui une nouvelle voie « pour faire vivre la montagne avec plus d’humilité ».

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