À la Une: l’attaque du Hamas en Israël
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« Attaques du Hamas : des centaines d'infiltrés toujours en Israël », titre Le Parisien Dimanche, reprenant les propos d'un porte-parole de l'armée israélienne qui précise : « nous sommes en train de combattre contre des terroristes venus en Israël par les airs, par la mer et par la terre ». Le journal a recueilli le témoignage de Maia, qui vit au nord de Tel Aviv : « J'ai 46 ans, j'ai toujours habité en Israël, mais je n'ai jamais rien connu de tel... Même ma mère, qui a connu la guerre du Kippour en 1973, me dit qu'elle n'a jamais vu ça. »Dans Le Journal du Dimanche, l'avocat Arno Klarsfeld estime que « les israéliens vivent leur 11-Septembre ». « Les terroristes du Hamas, dit-il, ont voulu réitérer symboliquement l’attaque surprise de Kippour du 6 octobre 1973 où Israël était passé proche d’une défaite qui eût abouti à la fin de l’État Juif. » Mais l'avocat ajoute : « cette attaque du Hamas est aussi un acte de désespoir face à Israël qui est en paix avec l’Égypte, la Jordanie et entretient des relations diplomatiques avec bien d’autres États arabes et commence à être accepté par de nombreux États du Moyen-Orient. »Des services secrets israéliens dépassés« Une défaillance incroyable », titre Le Parisien dont le consultant en sécurité Pierre Servent, pose une hypothèse : « est-ce que les déchirements qui traversent la société israélienne depuis plusieurs mois autour de la réforme judiciaire et institutionnelle portée par le gouvernement de droite et d'extrême droite, n'ont pas pu parasiter le travail des services secrets israéliens.» Quant à l'aide dont a pu bénéficier le Hamas pour mener cette attaque d'envergure, l'expert en sécurité n'a guère de doute : « Je vois mal, dit-il, comment le Hamas avec ses propres petits moyens et sur un territoire grand comme un mouchoir de poche aurait pu constituer un tel stock de guerre et disposer de renseignements pour attaquer des casernes, sans aide extérieure ». Pour lui, l'hypothèse la plus probable, est que l'Iran, a apporté son aide au Hamas.Un nouveau venu dans la presse dominicaleC'est La Tribune Dimanche qui sort aujourd'hui pour la première fois et qui titre en Une : « La guerre qui sidère », avec la photo d'un Palestinien qui prend un selfie devant un char israélien. « Exécutions de civils, prises d'otages, tirs de roquettes, énumère le journal qui parle lui aussi d'un « 11-Septembre israélien » et décrit les images qui circulent sur les réseaux sociaux. Images « insoutenables de soldats et civils tués dans une mare de sang, mais aussi celles de prisonniers, allongés au sol, mains attachées, hagards sous la lumière crue des caméras. »Le Haut-Karabakh« Le chemin de croix des Arméniens », titre Paris Match, qui publie un reportage photos, sur la fuite désespérée des Arméniens. On voit une jeune femme entourée de quatre enfants, comme seul bagage, elle porte un petit sac en plastique rose. Il y a aussi ces hommes et ces femmes, parfois très âgés, entassés dans la remorque d'un camion...« Arménie : civilisation en Péril ». C'est la Une du Point cette semaine. « Une épuration ethnique sous nos yeux », ajoute l'hebdomadaire, qui consacre une vingtaine de pages à la guerre menée et remportée par l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh. L'essayiste et philosophe Pascal Bruckner redoute un nouveau « génocide », et déplore l'attitude de la communauté internationale. « L'Arménie nous tend la main mais nous tournons la tête », écrit-il. « Bruxelles négocie gaz et pétrole avec le tyran de Bakou, afin que nos populations ne grelottent pas cet hiver....».« Et si l'Europe cessait de regarder ailleurs ? » renchérit l'Express. « Certains diront qu'elle ne peut être sur tous les fronts, à l'heure où son soutien à l'Ukraine devient plus difficile à faire accepter à la population. Est-ce une raison pour ne pas agir ? » « Non », tonne l'Express, qui suggère de« geler les fonds d'Aliev (le chef de l'État azerbaïdjanais) et de sa famille, déposés à l'étranger et qui se comptent en milliards de dollars ».Une histoire millénaireL'hebdomadaire l’Obs a interrogé le philosophe et historien Michel Marian. Pour lui, « la province du Haut-Karabakh est investie d'une valeur symbolique très forte : arménienne depuis l'Antiquité, c'est elle qui a le plus longtemps préservé une forme de souveraineté, car ce sont des princes arméniens qui y ont régné jusqu'à la fin du XVIIIe siècle ». Pour l'historien, pas de doute : « Le fait que le Karabakh cesse d'être arménien au bout de deux millénaires d'existence constitue un très grand choc. »