À la Une: la Minusma non grata au Mali

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Après dix ans de présence, Bamako demande le départ sans délai des Casques bleus. « Est-ce la fin de la mission onusienne pour la stabilisation du Mali », se demande le site du quotidien français l’Opinion […] avec un retrait éventuel de la Minusma, que fera la junte malienne qui ne tient que Bamako et quelques grandes villes du sud ? ». Car hier vendredi, à New York, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a demandé le retrait « sans délai » de la Minusma.« Le réalisme impose le constat de l’échec de la Minusma, dont le mandat ne répond pas au défi sécuritaire », a dit le chef de la diplomatie malienne, estimant même que la mission onusienne semblait « devenir partie du problème en alimentant les tensions communautaires, exacerbées par des allégations d’une extrême gravité ».Jeune Afrique y voit une « allusion à peine voilée au récent rapport des Nations unies sur le massacre de Moura, perpétré par l’armée malienne et les mercenaires russes du groupe Wagner en mars 2022 ». Comme il se doit, ce journal a contacté la Minusma pour recueillir une réaction de sa part. En vain. Un simple « no comment » du côté de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali. Sur son site, Jeune Afrique rappelle que, l’an passé, la force onusienne avait fait face à des départs et annonces de départs en série de plusieurs de ses contingents. « Des retraits motivés essentiellement par la dégradation des relations de ses pays contributeurs avec la junte malienne dirigée par le colonel Assimi Goïta, au pouvoir depuis 2020 », énonce ce journal. « Affirmant que le Mali reste disposé à coopérer avec les Nations unies, Abdoulaye Diop a rejeté toute possibilité d’évolution du mandat de la mission, proposée dès janvier par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres », complète-t-il.La droite fait son liftingEn France, les « états-généraux » du parti de droite Les Républicains, aujourd’hui, à Paris. Son président, Éric Ciotti, entend lui redonner des couleurs. Éric Ciotti le dit dans un entretien au quotidien Le Figaro. Avec ces « états généraux de la droite pour la France », c’est « un message d’espérance » que le président des Républicains entend faire passer, afin, ajoute-t-il, de « tourner la page d’une longue série d’échecs ».Commentaire ironique de Libération : « la droite vit encore et son patron veut le faire savoir ». Mais, comme le remarque le site de ce quotidien proche de la gauche, Laurent Wauquiez « sèchera la sauterie », autrement dit, le champion désigné d’Éric Ciotti pour la prochaine élection présidentielle, en France, sera absent.Le tournant de la guerre en UkraineEn Ukraine, les combats s’intensifient. Pour l’instant sans effets probants sur la situation militaire le long de la ligne de front. Il ferme les yeux et se bouche les oreilles au moment du tir de son mortier, ce soldat ukrainien à « la Une » du Figaro. Dissimulé sous des taillis entourés des flammes de la détonation, ce militaire en treillis sert une batterie d’artillerie aux abords de Bakhmout, épicentre d’une bataille qui n’en finit pas, entre forces ukrainiennes et russes. « L’Ukraine intensifie sa contre-offensive », note en Une Le Figaro, mais elle et ses alliés « se préparent à une reconquête difficile », prévient ce journal.Car pour l’heure, « les nouvelles du front sont mitigées, constate ce quotidien (…) Le tableau d’ensemble fait état de solides défenses russes, de champs de mines dévastateurs et d’une stratégie qui semble avoir tiré les leçons des errements du début de la guerre. L’impression d’indécision sur le champ de bataille est renforcée par les rares images qui en proviennent, celles d’une poignée de blindés européens et américains calcinés que le Kremlin brandit comme des triomphes, tandis que les Ukrainiens maintiennent sagement leur « silence opérationnel ».Conclusion du Figaro, cette contre-offensive est bien « le moment décisif de la guerre. Pour Vladimir Poutine, l’enjeu est d’essuyer la tempête sans être balayé. S’il y parvient, il pourra compter sur un autre hiver pour transformer en frontières les cicatrices gelées de l’Ukraine ».Inaudible message de paix des Africains C’est le moment qu’ont choisi quatre dirigeants africains pour effectuer leur tentative de médiation dans la guerre en Ukraine. Le pire moment, estime en substance Libération. « Étrange timing pour une médiation », estime ce journal, « en Ukraine, quatre chefs d’États africains difficilement audibles sous le son des canons ». Comme le remarque Libé, « la guerre redouble d’intensité les combats ont rarement atteint un tel degré de violence » et c’est le moment choisi par ces dirigeants africains pour faire le voyage en Ukraine puis en Russie.

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