À la Une: la furibonde attaque d’Annecy
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Le choc, en France, après l’attaque d’Annecy. Un réfugié syrien trentenaire a blessé quatre très jeunes enfants et deux adultes à l’arme blanche dans cette cité du sud-est du pays. Consternation et sidération à la Une, ce matin, dans les kiosques, en France. « L’Effroi », lance Le Parisien, sur une photo de l’agresseur, prise quelques minutes après sa furibonde attaque, quelques minutes avant d’être maîtrisé à l’issue d’une chasse à l’homme sur les rives du lac d’Annecy. Le Parisien raconte la scène d’horreur. « Couteau de type Opinel à la main, ce père de famille s’approche d’une poussette dans laquelle sont installés deux bambins. Furtivement, l’assaillant frappe les enfants de sa lame une première fois, puis revient une nouvelle fois à proximité de la poussette qu’une femme tente alors de protéger de ses coups. (…) Moins de cinq minutes après les premiers appels passés aux secours (…) le trentenaire syrien est maîtrisé par des policiers en patrouille dans le parc ».« L’effroi », lancent également en chœur les Unes du Figaro et de La Croix. Se demandant s’il y a « acte plus abjecte, plus absurde, révoltant, que de s’en prendre aveuglément à des enfants », le quotidien catholique, pour l’heure, prône « le silence ».Le bruit et la fureurMais le moins que l’on puisse dire est qu’en fait de silence, hier, ce fut plutôt le vacarme. À tel point que Libération s’insurge. C’est « pitoyable », s’indigne ce journal, en évoquant le « spectacle », à l’Assemblée nationale, dans les rangs « d’élus de droite et d’extrême droite » à l’annonce de l’attaque d’Annecy. Libé y a vu la preuve « que certains politiques se moquent bien de la réalité, seul les intéresse le message qu’ils entendent faire passer à des fins purement politiciennes. À peine l’origine du suspect connue, un homme né en 1991 de nationalité syrienne, certains ont vu un boulevard s’ouvrir devant eux. L’occasion était trop belle de remettre en lumière le thème de l’immigration qui a semblé éclipser ces derniers mois par la crise politique et sociale générée par la réforme des retraites. Et surtout de montrer du doigt des musulmans coupables pour certains de tous les maux. Manque de chance pour eux, le suspect de l’attaque est chrétien et dispose d’un statut de réfugié obtenu en Suède, il est donc en situation régulière du point de vue du droit de l’Union ». Pour Libé, pas de doute, le drame d’Annecy montre bien que le « sujet » de l’immigration « est bien plus complexe qu’il n’y parait. Et mérite bien mieux que des discours simplistes et haineux ».Au contraire, objecte Le Figaro, « cet épouvantable drame renvoie une nouvelle fois, qu’on le veuille ou non, au désordre migratoire qui règne en Europe et en France. Et sur ce front, n’en déplaise à certains qui ne veulent pas voir la réalité en face, il n’y a rien d’indigne à s’interroger ». Contredisant la Première ministre, Elisabeth Borne, Le Figaro souligne qu’un réfugié « ne peut changer de pays que pour une raison valable : offre d’emploi ou nécessité d’un rapprochement familial… Emmanuel Macron a dénoncé la " lâcheté absolue " de l’attaque d’Annecy. Certes, mais ce drame rappelle aussi à l’Europe et à la France l’urgence de se montrer moins kafkaïennes et plus vigilantes face à l’immigration », estime ce quotidien.Le diplomate prend la tangenteLe Liban rappelle son ambassadeur à Paris. Rami Adwan –c’est son nom – est visé, en France, par une enquête pour viol. Révélée il y a pile une semaine par Mediapart, cette enquête visant ce diplomate libanais de 47 ans a été ouverte sur une plainte de deux anciennes employées de l'ambassade qui l’accusent de « viol » et « violences ». La France avait alors demandé la levée de son immunité. « Le rappel à Beyrouth de Rami Adwan réduit la probabilité qu’il comparaisse devant des tribunaux en France, le Liban n’extradant pas ses ressortissants », complète à présent Mediapart.Quand l’Afrique fait sauter la banqueCoup dur, enfin, pour le secteur bancaire africain. La Société Générale va réduire sa voilure en Afrique. Cette banque française « quitte le Congo, la Guinée équatoriale, la Mauritanie et le Tchad », signale Les Échos…… étant par le quotidien économique rappelé qu’avant elle, la BNP Paribas, l’an dernier, avait signé des accords de cession « pour ses participations au Sénégal et en Côte d’Ivoire ». Comme le constate cet orfèvre en la matière qu’est le journal Les Échos, « le retrait d’Afrique s’accélère pour les banques françaises ». Sic transit…