À la Une: Donald Trump dans l’œil du cyclone

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L’ancien président américain, « mauvais perdant » de l’élection de 2020 ironise Libération, a été inculpé hier, mercredi, pour complot contre l’État américain. « Dans le monde de Donald Trump, cela a peut-être désormais le parfum de la routine », puisque c’est sa troisième inculpation en quatre mois. Il n’empêche, pour Libé, « ce n’est pas moins un tour vertigineux de l’histoire américaine ».L’ancien chef d’État est accusé, rien de moins, d’avoir essayé de renverser les résultats le donnant perdant de la présidentielle. Une véritable obsession puisque « six mois avant le scrutin, Donald Trump crie déjà à la fraude électorale », puis le 7 novembre 2020, il « passe à l’action », retrace Le Figaro : d’abord, « une bataille judiciaire tous azimuts » avec « plus de 60 recours en justice, la plupart sans fondement, pour contester les élections ». Mis en échec par les tribunaux, un Donald Trump « de plus en plus aux abois (…) passe à des méthodes nettement moins honorables ». Le quotidien égrène la liste : incitation de responsables à recalculer les voix pour dégoter celle qui pourrait tout faire basculer, pressions sur le ministre de la Justice pour prendre position et même une tentative de « sabotage du processus de certification » qui culminera avec la prise d’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.Une attaque « sans précédent » contre le siège de la démocratie américaineCe sont les termes employés par le procureur. Mais La Charente Libre va même plus loin : pour le quotidien régional, le trumpisme est « un danger pour toutes les démocraties ». Et les poursuites engagées hier contre l’ex-président démontrent que « l’homme, qui avait prêté serment de défendre les institutions, ne visait qu’à saper ses fondements dans son intérêt personnel ». Alors La Charente Libre n’a qu’une crainte, « que le modèle trumpiste traverse l’Atlantique ».Même discours du côté de L’Éclair des Pyrénées : « Au fond, Trump remet en cause l’exercice même de la démocratie », analyse le journal, en comparant les poursuites dont il est victime « aux pires exactions du régime nazi ou du totalitarisme de l’Union soviétique ». Et paradoxalement, avec cette attitude, « Trump domine de beaucoup les candidats potentiels du camp républicain ». La Croix prédit donc que l’inculpation prononcée hier va donner de l’eau au moulin trumpiste… L’ancien chef d’État va « instrumentaliser ses procès pour consolider sa base électorale », dans la droite ligne de sa position « qui consiste à dire qu’il est le défenseur des petits contre les élites ». Décidément, « drôle de démocratie américaine ! », souffle dans un soupir L’Éclair des Pyrénées.La police française et les jugesLa justice se prononce ce jeudi 3 août sur le maintien ou non en détention provisoire d’un policier suspecté, avec deux collègues, d’avoir grièvement blessé un jeune Marseillais début juillet. Le Monde dévoile le contenu du réquisitoire du ministère public, « aussi neutre qu’implacable ». La liste des blessures subies est glaçante : « traumatisme crânien grave, fracture au visage, hématomes, abrasions diverses, hémorragies »… Le jeune homme, âgé de 22 ans, a dû être opéré en urgence pour, raconte Le Monde, « lui ôter une partie du crâne afin de faire baisser la pression due à une hémorragie, sans doute provoquée par un tir de balle en caoutchouc ».Bref, les réquisitions décrivent un véritable passage à tabac. La décision de justice concernant le maintien en détention provisoire du policier sera donc suivie de près, d’autant que pour protester, « les policiers marseillais et leurs collègues multiplient (…) débrayages perlés et dépôts d’arrêts-maladie ».Mais comment se montrer solidaire vis-à-vis d’un déferlement de coups ? C’est la question que s’est posée La Croix, qui, doctement, rappelle que « ces hommes que l’on voit souvent bottés, casqués et cuirassés de noir, ne sont pas imperméables aux émotions » et notamment la peur et la pression. Confrontés à de la violence quotidiennement, pris à partie, sursollicités et confrontés au mal du siècle qu’est la perte de sens, certains policiers réclament donc un « assouplissement des règles », particulièrement d' « être exonérés de toute détention provisoire ». « Au risque de l’inconstitutionnalité », pointe La Croix. Une piste balayée par le quotidien, qui espère plutôt des policiers « un sursaut de lucidité ». Il y a bien un fossé de plus en plus vaste « avec cette population qu’ils ont pour mission de protéger ». Mais La Croix invite ses lecteurs à s’interroger : « Quelles sont les multiples causes de cette confiance entamée ? »

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