À la Une: au Niger, l’ultimatum de la Cédéao est arrivé à son terme
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Les médias français parlent d’une possible intervention militaire. Une intervention qui « ne fait pas l’unanimité », rappelle La Croix. Au Nigeria notamment, où le président Bola Tinubu est aussi à la tête de la Cédéao. Il joue « son va-tout après avoir promis de mettre fin à la contagion des coups d’État dans la sous-région », rappelle le quotidien. Sauf qu'au sein même de son pays, tout le monde n’est pas pour une intervention, loin de là. Le Sénat nigérian incite le président à « intensifier les négociations avec les putschistes en envoyant à nouveau une délégation » à Niamey, alors que le Tchad et l’Algérie ont aussi demandé à ce que l’on « donne une chance à la diplomatie ».Ce « risque » d’une intervention, il est aussi à la Une du Monde, ce 7 août, où une source militaire affirme que près de 50 000 soldats pourraient être mobilisés, chiffre plausible selon plusieurs experts. Nigeria, Sénégal, Côte d’Ivoire, qui seraient les forces en présence ? Le Monde, dans ce contexte, interroge encore une fois sur le sort réservé aux 1500 soldats français déployés actuellement au Niger. Le chercheur en droits des conflits armés Julien Antouly se demande si, plutôt qu’un redéploiement des forces en cas de maintien de la junte au pouvoir, il ne faudrait pas plutôt envisager un départ pur et simple de la France du Sahel.Libération parle d'ailleurs dans son billet du jour de « l’agonie de la Françafrique ». Plus qu’un conflit interne, pour le quotidien on peut lire dans ce qu’il se passe au Niger une sorte de « théorie des dominos » après le Mali et le Burkina Faso. Libération parle d’une vague de rejet de la présence française, soutenue par la population. « La Françafrique est depuis longtemps condamnée à disparaître, lit-on. Plus elle tarde et plus dure sera la chute. »Fin des Journées mondiales de la jeunesse« Cure de jeunesse de l’Église catholique » à Lisbonne, titre Le Figaro. L’heure est au bilan pour les jeunes pèlerins, après la messe de clôture du pape François le 6 août. Marin, 22 ans, dit repartir de ces JMJ « gonflé d’espérance », tout comme Philippe qui avait 26 heures de bus devant lui pour rentrer à Bordeaux. Mais il quitte le Portugal avec la « conscience d’appartenir à une même famille ».Pour La Croix, l’heure est aussi au bilan de ces JMJ. Bilan en termes d’organisation cette fois pour la ville de Lisbonne, qui a vu par exemple son métro transporter, lors des trois premiers jours des festivités, 1,8 million de personnes. C’est tout simplement le double du nombre habituel. Bilan positif et challenge relevé selon les autorités de la capitale portugaise.Sonnette d'alarme pour les JO de ParisLa presse parle également de l'organisation d'un autre évènement : les Jeux de Paris. « Un bel avertissement » à un an des JO, c’est de cette manière que Le Parisien – Aujourd’hui en France parle de ce raté : l’épreuve de nage en eau libre prévue dans la Seine a été annulée, dimanche 6 août, en raison de la pollution du fleuve. Le quotidien relate la frustration d’Aurélie Muller, une des nageuses. Elle a appris au moment de se lever, à 4h30 du matin, que sa course n’aurait pas lieu. Occasion loupée pour elle de « faire une course grandeur nature sur le lieu des Jeux ».Pas trop d’inquiétude de son côté sur la bonne tenue de l'évènement l’année prochaine, mais un avertissement : « S’ils veulent rendre la Seine baignable, à eux de travailler », lance-t-elle. Le Parisien s’intéresse aussi au plan anti-drones prévu par les autorités pour sécuriser les Jeux l’année prochaine. Objectif : s’assurer que rien dans le ciel ne vienne perturber le bon déroulé des olympiades. C’est l’armée de l’Air qui sera en charge de la surveillance. Bouclier anti-drones, fusil brouilleur ou encore drone intercepteur de drones : les forces de sécurité comptent bien déployer tout un arsenal.L'émotion des bouquinistes parisiensMais l’organisation de ces Jeux ne fait pas que des heureux. Libération évoque l’émotion des bouquinistes parisiens. Ils font partie de la carte postale de la capitale et pourtant, les fameuses «boîtes vertes» présentes sur les quais de Seine vont devoir plier bagage pour les Jeux olympiques pour des questions de sécurité.Henri Ichard, bouquiniste depuis trente ans, rappelle que les tensions entre les bouquinistes et le pouvoir ont toujours existé : « À la période de la Fronde déjà, sous Mazarin, on a été chassés du Pont-Neuf en 1628, puis autorisés à nouveau en 1640, retrace-t-il. Et dix ans plus tard, une nouvelle interdiction est tombée ». Mais c’est la première fois qu’ils sont priés de démonter leurs boîtes depuis leur installation « fixe » en 1859.Il y a eu aussi, au cours de l'histoire des bouquinistes, les menaces d’être rachetés par de grands groupes privés. Mais cette fois-ci, ce sont bien les JO qui pourraient sceller leur sort. Même si la ville de Paris promet de les raccrocher, il n'y a pas vraiment de calendrier fixé et ils pourraient de toute manière louper une bonne partie de la saison touristique. Dans Libération on peut lire que « si les boîtes disparaissent en 2024, elles auront bien des difficultés à revenir ».