Remaniement : Borne s'accroche, les prétendants s'agitent - 10/07/23

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C dans l'air du 10 juillet - Remaniement : Borne s'accroche, les prétendants s'agitent LES EXPERTS : - Nathalie Mauret - Journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra - Guillaume Daret - Grand reporter au service politique – « France Télévisions » - Brice Teinturier - Directeur délégué de l’institut de sondages Ipsos - Gaelle Macke - Directrice déléguée de la rédaction - « Challenges » Les baisses d’impôts promises par le gouvernement seront-elles reportées ? Face au ralentissement de la croissance et à la nécessité de faire des économies, l'exécutif songe en effet à revoir sa copie. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé que le rythme des réductions dépendrait du niveau de croissance de la France. "Nous voulons continuer dans cette direction de baisse des impôts sur les ménages comme sur les entreprises", a-t-il affirmé dimanche 9 juillet sur LCI, en marge des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. "Ensuite, il y a une réalité. Nous sommes parfaitement conscients qu’il y a un ralentissement de la croissance partout dans le monde, notamment en Europe." Le ministère attend donc d’évaluer les perspectives de croissance pour 2023 et 2024 avant de se prononcer sur le dossier des impôts. "Fin septembre", a-t-il indiqué. Mais les différents scénarios ne sont pas très optimistes. Le gouvernement table sur une progression de 1 % du produit intérieur brut en 2023, une prévision supérieure à celle de l’Insee et de la Banque de France. Cette conjoncture défavorable intervient alors que le gouvernement a déjà prévu plusieurs dépenses d’ampleur. Sont notamment prévues l’augmentation des salaires des enseignants à la rentrée et différentes lois de programmation comme celle de l’armée, ou encore la revalorisation des prestations sociales. Bercy a en outre promis à Bruxelles de revenir sous la barre des 3 % de déficit en 2027. Les règles budgétaires de l’Union européenne seront en effet rétablies en 2024, après plusieurs années de suspension à cause du Covid-19. Pour mener à bien ce défi, comme tous ceux qui l'attendent à la rentrée, l'exécutif a-t-il besoin de sang neuf ? Les rumeurs ne cessent de courir sur un possible remaniement du gouvernement. La Première ministre Élisabeth Borne espère rester à Matignon et considère qu’elle a fait le travail. Elle n'affiche aucune inquiétude et prend Emmanuel Macron au mot. "Le Président a eu l'occasion de dire que j'avais sa confiance", a-t-elle rappelé dans une interview donnée hier au Parisien. Elle n’a cependant pas réussi à élargir la majorité comme le lui avait demandé Emmanuel Macron. Ce qui joue toutefois en sa faveur, c’est que le président de la République ne dispose pas de remplaçant idéal. Parmi les prétendants à sa succession, Gérald Darmanin fourbit ses armes. Reste à savoir si choisir ce transfuge de la droite sera dans l’intérêt d’Emmanuel Macron. Les accusations de violences sexuelles qui pèsent à l’encontre du ministre de l'Intérieur ne semblent pas être un obstacle à son ascension, il est même persuadé d’être sorti renforcé des émeutes. Il reste cependant suspendu au choix du président de la République, l'arbitre des ambitions. Pendant que se déroulent ces tractations politiques, les commerçants accusent le coup des émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel, tué à bout portant par un policier le 27 juin dernier. Une équipe de C dans l'air s'est rendue à leur rencontre à Arpajon, en Île-de-France. Ils sont sonnés. Partout en France, les principales organisations patronales et commerçantes demandent à l'Etat des mesures de soutien supplémentaires. Après plusieurs nuits de violences urbaines, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux affirme que plus de 200 commerces ont été entièrement pillés, 300 agences bancaires détruites et 250 bureaux de tabac touchés. Selon les premières estimations, le préjudice économique pour les entreprises est particulièrement élevé : environ un milliard d’euros selon son organisation. Les baisses d'impôts promises par le gouvernement seront-elles reportées ? Le remaniement pressenti aura-t-il bien lieu ? Comment les commerçants vont-ils se relever des nuits de violences urbaines ?

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