LE RETOUR DE QUATENNENS...ET DE DSK ! - 12/04/23

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EXPERTS NATHALIE MAURET Journaliste politique - Groupe de presse régionale « Ebra » VANESSA SCHNEIDER Grand reporter - « Le Monde » MAURICE SZAFRAN Editorialiste politique – « Challenges » BRICE TEINTURIER Directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos C’est un retour qui ne passe pas sur les bancs de la Nupes. Le vote mardi des députés LFI en faveur de la réintégration d’Adrien Quatennens au sein de leur groupe crispe leurs alliés de la coalition de gauche. En décembre dernier, Adrien Quatennens avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences contre son ex-compagne. En plus de la peine judiciaire, le député nordiste très proche de Jean-Luc Mélenchon avait dû respecter une sanction politique : quatre mois d'exclusion de son groupe des Insoumis et un retour conditionné à un stage de responsabilisation auprès d’associations féministes. Mais après deux prises de paroles dans les médias qui ont suscité un tollé – aussi bien chez les insoumis que parmi leurs partenaires de gauche – la possibilité d’une réintégration ne semblait pas automatique. Finalement après des débats vifs au sein de LFI, un vote à bulletin secret a acté le retour de l’ancien numéro 2 du parti par 45 pour, 15 contre et 2 abstentions, selon plusieurs participants. Mais cette décision est jugée inacceptable par les autres formations de gauche, à commencer par les socialistes qui ont été les plus virulents. La direction du PS a dénoncé immédiatement une "faute politique" et estimé que Adrien Quatennens ne peut plus être membre des instances de la Nupes. Un malaise que l’on retrouve dans les autres formations politiques et qui est aussi palpable chez les insoumis où le matin des associations militantes de jeunesse de LFI avaient pris position contre le retour de Quatennens. Une fois encore l'affaire Quatennens sème donc la zizanie à gauche, et fissure un peu plus la Nupes alors que le conflit lié à la réforme des retraites se poursuit dans le pays. Dans ce contexte, un ancien dirigeant socialiste a décidé de sortir du silence. Très discret depuis une dizaine d’années et ses affaires judiciaires, Dominique Strauss-Kahn a publié sur Internet mardi un long texte pour dénoncer les erreurs d’Emmanuel Macron sur la réforme des retraites. La première, selon l’ancien président du FMI, étant d’avoir mal choisi le moment. Il n’y avait pas d’urgence ou du moins pas celle-là. Car, développe-t-il, "si comme nous l'apprend un sondage récent, près de la moitié des Français les plus modestes ont été amenés à supprimer un repas par jour, alors c'est là qu'est l'urgence". L’ancien ministre de l’Economie estime également que ce n'est pas l'âge de la retraite qu'il faut changer" mais "la conception même du système" qui devrait être fondé désormais "sur la durée de cotisation". L’ex-patron de Bercy déplore également que le pouvoir a négligé les syndicats et "décidé de passer en force" en utilisant le 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites en "malmenant le peuple français". Il juge enfin sévèrement "l'usage disproportionné de la violence physique et verbale" de la part du gouvernement et rappelle que manifester pour contester ou combattre un projet gouvernemental ne relève pas du "terrorisme". Une leçon de gouvernance que Dominique Strauss-Kahn achève en appelant Emmanuel Macron à ne pas commettre une cinquième erreur. Pour cela il conseille à l’exécutif de "renouer les fils d'un dialogue social trop brutalement interrompu" et de repousser la publication de la loi "jusqu'à ce qu'un point d'équilibre ait été trouvé avec les forces sociales. Faute de quoi le péril est grand de voir le pays s'embraser à nouveau". Un appel lancé également ce mardi par Laurent Berger. Pour le secrétaire général de la CFDT, le texte, s’il était validé ce vendredi par le Conseil constitutionnel, ne ferait "que des perdants" : les travailleurs "parce qu’ils vont être obligés pour nombre d’entre eux de travailler deux années de plus", et la "démocratie", fragilisée par cet épisode. "Cet épisode n’est pas fini et il laisse des traces", a mis en garde Laurent Berger, évoquant une nouvelle fois une "crise démocratique". "Je lance une alerte", or, elle est prise "comme une forme d’attaque", a regretté le leader syndical. Une nouvelle "erreur de la part du gouvernement", à ses yeux. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

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