CDLA L’INVITÉ – CHIRINNE ARDAKANI – 08/03/23

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IRAN : ELLE TRAQUE LES MOLLAHS CHIRINNE ARDAKANI Avocate franco-iranienne au Barreau du Val d’Oise, membre du collectif Iran Justice Chirinne Ardakani est avocate au Barreau du Val d’Oise. Franco-iranienne, elle est engagée dans le collectif Iran Justice constitué de 16 avocats qui recense les exactions du régime de Téhéran. Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. La première, depuis la mort de Mahsa Amini, une iranienne de 22 ans décédée pour n’avoir pas correctement porté son voile, qui a mené au soulèvement révolutionnaire qui secoue le pays actuellement. Mais en réalité, les Iraniens se battent depuis 44 ans pour la liberté et la vie des femmes, puisque le 8 mars 1979, c’était la première rébellion des Iraniennes contre le port du voile obligatoire. Dans la répression des manifestants en Iran, plus de 500 personnes ont été tuées, selon Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, et plus de 20 000 arrestations. Faute de pouvoir exercer leur travail en Iran, les avocats iraniens ne peuvent pas assuer la défense de leurs clients dans des conditions satisfaisantes. Alors à Paris, un collectif de 16 avocats, dont 13 Franco-Iraniens, se battent tous les jours pour réunir suffisamment d’éléments pour que la répression du régime des mollahs soit punie par la loi. Chirinne Ardakani fait partie de ce collectif. Pour elle, “mon engagement dans ce collectif renforce ma vocation d'avocate”. A ce jour, 174 faits ont été repertoriés. "En réalité, on est dépassé. Le compteur explose et on n'arrive pas humainement à tout recenser", affirme Chirinne Ardakani. De nouveaux cas d'intoxication de jeunes filles ont été répertoriés ce dimanche dans plusieurs régions d'Iran. L'empoisonnement de plusieurs élèves a été rapporté dans deux lycées de filles des villes d'Abhar (ouest) et d'Ahvaz (sud-ouest), mais aussi dans une école primaire de Zanjan (ouest), a rapporté l'agence de presse Isna, citant des responsables sanitaires locaux. Leurs parents s'étaient rassemblés le 14 février devant le gouvernorat de la ville pour “demander des explications” de la part des autorités, selon l'agence officielle Irna. À la suite de cette enquête, “le vice-ministre de la Santé Youness Panahi a implicitement confirmé dimanche que l'empoisonnement des élèves de Qom était intentionnel”, a annoncé Irna. “Il s'est avéré que certains individus voulaient que toutes les écoles, en particulier les écoles de filles, soient fermées”, a déclaré Youness Panahi. Pour l’instant, aucune interpellation n'a été annoncée. Chirinne Ardakani nous racontera le travail minutieux du collectif Iran Justice et qui répertorie des preuves contre le régime de Téhéran, et reviendra sur les dessous et les enjeux de cette révolte iranienne.

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