Les Dieux du stade #3 : Grandeur et décadence - 1/6
Timeline, l'Histoire en Podcast - Podcast készítő Richard Fremder
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Pour écouter l’émission en entier, sans pub, abonnez-vous ! https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Il convient de revoir notre vision des Jeux Olympiques antiques, et traiter les Grecs comme des étrangers, appartenant à une culture différente de la nôtre. Pour eux, le sport constitue, avant tout, un marqueur social, qui constitue et soude une communauté humaine. L’athlète grec est avant tout un citoyen ou un futur citoyen. La pratique sportive est, d’abord, une activité politique, au sens grec du terme, de la « polis », la cité. Elle est étroitement liée à l’éducation, à la guerre et à la religion. Dans la palestre, les jeunes grecs apprennent aussi la littérature, la musique et la danse. Les exercices physiques sont destinés à leur donner l’endurance nécessaire au combat. Ils pratiquent toutes sortes de disciplines sportives : tir à l’arc, course en armes, tir sur cible, lancer du disque et du javelot, lutte, boxe. Ils sont également formés au maniement des armes. A l’âge adulte, ils reviennent au gymnase pour se perfectionner et pour entretenir leur forme. Le gymnase est donc le lieu de la sociabilité masculine par excellence. Mais la pratique sportive est également une activité religieuse : le vainqueur des Jeux d’Olympie apparaît comme le favori des dieux. Il est d’usage, après la victoire, de consacrer une offrande dans le sanctuaire du dieu à qui les concours sont dédiées. L’admiration que suscitent les victoires aux Grands Jeux sont particulièrement vive quand un même athlète remporte la couronne dans le cycle des quatre fêtes successivement, devenant alors périodonique, « vainqueur du cycle ». La renommée de tels champions traverse les siècles et peut même, dans certaines circonstances, faire accéder l’athlète au rang des dieux. Le désir de gloire, l’appétit de louanges et l’orgueil national excitent l’ardeur des concurrents. Les spectateurs viennent de très loin pour voir de près ces dieux vivants. A se côtoyer, pendant quelques jours, à prendre part aux mêmes sacrifices, à vibrer d’un même enthousiasme, des hommes venus de tous les points du monde hellénique donnaient un contenu plus concret à la notion même d’hellénisme.